 Le 24 août 79, le Vésuve entre en éruption. Le réveil du volcan détruisit, en deux jours, les villes et les villages installés à ses pieds. Pompéi est recouvert d'une couche de cinq mètres de pierre ponce et de cendres, Herculanum lentement envahi d'une lave boueuse de quinze mètres. Étant donné la rapidité de la catastrophe, ces deux villes, peu à peu fouillées et dégagées à partir du 18e siècle, constituent pour nous un véritable musée de la vie à l'époque romaine. Dans la boulangerie de Modestus, quatrevingt-un pains, enfournés quelque temps avant le drame, ont été retrouvés carbonisés derrière la porte de fer du four. Sur le comptoir du marchand de légumes Auferus, les haricots et les céréales n'ont pas été détruits. La cendre, en durcissant, a conservé la forme des corps des habitants qui n'avaient pas voulu ou pu fuir à temps, et se sont trouvés asphyxiés par les gaz de l'éruption.  La vie quotidienne est restée, dans ces villes ensevelies, bien mieux préservée que dans n'importe quel autre ensemble archéologique. Les maisons et les édifices publics ont conservé, en grande partie, leur aspect, bien qu'ils aient perdu leurs toits. Sur l'enduit des murs, on peut lire encore les affiches peintes d'une campagne électorale, des inscriptions, des poésies, des commentaires grivois. Les enseignes des boutiques sont restées en place ainsi que les outils de travail, de même que les décorations murales des maisons et les objets utilitaires: ils nous permettent ainsi de pénétrer dans l'intimité de la vie quotidienne d'il y a deux mille ans. L'écrivain latin, Pline le Jeune, a décrit en partie la catastrophe. Il habitait chez son oncle, Pline l'Ancien. Ce dernier, à la fois naturaliste et chef d'une flotte romaine basée dans la région, voulut porter secours à des amis, et aussi observer de plus près le phénomène. |
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