La femme

A Rome la femme n’est pas l’égale de l’homme, elle existe surtout par rapport à l’homme. Même si elle est ingénue, c’est à dire née de parents libres, elle n’a aucune autonomie. A la naissance est est la fille (puella) de son père. Puis à la puberté, elle devient l’épouse (uxor, oris) de son mari. Ensuite, elle est la mère (matrona, ae) de ses enfants.

 L’éducation de la jeune fille

Si les écoles sont mixtes, les jeunes filles n’y passent pas un long moment. On apprend rapidement aux filles ce qui sera l’essentiel de leur vie : savoir filer la laine et tenir une maison. D’ailleurs, elles peuvent être mariées avant même la puberté.

L’épouse et la mère

La puella devient uxor vers 12 ans. Elle change de coiffure : le chignon passe du bas du crâne à son sommet. Le mariage est décidé par le père en fonction d'intérêts économiques ou politiques, non des inclinations du jeune couple, cependant il y a aussi des mariages d’amour, mais généralement on se marie pour avoir des enfants.

Les fiançailles sont un engagement d'ordre religieux: on consulte les dieux, et on échange des anneaux symbo­liques, avant de signer un contrat de mariage et de convenir de la dot apportée par la jeune fille. La cérémonie du mariage, chez les patriciens, comporte le partage d'un gâteau en présence d'un prêtre. Les plébéiens adoptent peu à peu cette coutume, alors qu'ils ne connais­saient auparavant que le concubinage. Le jour du mariage, une femme âgée joint les mains des deux époux, puis un repas de fête est servi. L'épouse prononce le serment rituel de fidélité: Ubi tu Gaius ego Gaia (Là où tu seras Gaius, je serai Gaia). Le soir, un cortège conduit la jeune fille chez son époux à la lueur des torches, en simulant un enlèvement; la femme porte un voile orangé.

Dès qu’elle est entrée dans la maison de son mari, la femme, qui garde le nom de sa famille d’origine, devient la maîtresse de maison (domina). En général, la femme romaine reste à la maison, elle dirige les servantes et les esclaves, veille à la bonne tenue de la demeure

Le statut de la femme romaine varie selon les époques ou les régions : traitée comme une esclave (le mari pouvait tuer sa femme si elle l’avait trompé), mais aussi comme une citoyenne : une riche veuve faisait ce qu’elle voulait de sa fortune. Bien que sans droits politiques, la femme romaine jouit d’une autorité morale, sinon légale, analogue à celle de son époux. Elle est chargée de transmettre aux enfants les valeurs familiales et finit même par optenir le droit de garde et de tutuelle de ceux-ci, en cas de mauvaise conduite du mari. Le divorce, d'abord privilège des hommes, put ensuite être le fait des femmes; sous l'Empire, il devint de plus en plus fréquent.
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