Les différents âges de la vie
L’INFANS: « qui ne parle pas », (jusqu’à 7 ans)
Le jour de sa naissance, l'enfant est posé sur le sol; son père le reconnaît en le soulevant de terre (tollere, soulever). S'il refuse (cas assez fréquent, semble-t-il), le bébé est abandonné au-dehors, et risque de mourir ou d'être élevé pour devenir esclave. Le huitième jour pour les filles et le neuvième jour pour les garçons, on procède à une cérémonie de purification: c'est le dies lustricus (jour de purification). On met au cou de l'enfant la bulle (bulla, ae, f.), petite boule d'or ou de cuir contenant des amulettes porte-bonheur. Puis le garçon reçoit son prénom (praenomen): on le choisit dans une liste restreinte, et souvent le fils a le même prénom que son père. Rappelons que les hommes portent trois noms: le praenomen (prénom), le nomen (nom de famille) et le surnom (cognomen). Un second cognomen était ajouté en cas d'adoption: il était formé à partir du nom de famille du père adoptif, à l'aide du suffixe -anus (par exemple,julianus formé sur Julius). Les filles, elles, n'ont pas de prénom; on les désigne par le nom de famille mis au féminin: ainsi, la fille de Cicéron se nomme Tullia, celle de César Julia. Jusqu'à sa majorité, l'enfant porte la toge dite prétexte (toga praetexta), ornée d'une bande pourpre comme celle des sénateurs.
L'ADULESCENS : « qui est encore en train de grandir », (de 17 à 30 ans)
La majorité est à dix-sept ans pour les garçons, le jour du mariage pour les filles. À ce moment, une autre cérémonie a lieu, où l'enfant quitte la bulle et la toge prétexte. Le garçon revêt la toge virile, entièrement blanche, et la femme mariée porte la stola, longue robe qui remplaça, dès les premiers temps, la toge.
LE JUVENIS : « l’homme dans la force de l’âge », (de 30 à 46 ans)
Aux yeux des romains, un homme est « adulte » quand il a fini ses longues obligations militaires.
L’éducation
L’instruction et l’éducation sont assurées par les parents, et ont avant tout pour objet la formation morale. C’est le père qui apprend à son, fils à lire, écrire, nager et combattre. Par la parole et par l’exemple, il lui inculque le respect de la religion, la tempérance et l’énergie. Quant à la fille, il suffira qu’elle sache « tenir la maison et filer la laine. L’éducation des enfants est considérée comme terminée quand ils déposent la bulla.
L'INSTRUCTION A ROME SOUS LA REPUBLIQUE
Dès la fin du IIIème siècle, les parents riches confient leurs enfants aux soins d’un esclave pédagogue.
Vers –223, s’ouvrent pour les enfants pauvres des locaux de fortune, des « écoles primaires » (de 7 à 15 ans pour les garçons, de 7 à 13 ans pour les filles). On y apprend à lire, à compter sous la férule (petite palette de bois ou de cuir avec laquelle on frappait la main des écoliers en faute).
Pour les garçons riches est organisé au 2nd siècle avant J.C. un « enseignement secondaire» en grec et en latin, divisé en 2 cycles : grammaire (de 12 à 16 ans) et rhétorique ( de 16 à 18 ans). Le grammaticus commente les auteurs grecs (Homère, Hésiode, Platon) ; le rhetor enseigne l’éloquence hellenique. La nobilitas, en effet, ne tollère pas les écoles d’éloquence latine, afin décarter le plus possible de la politique les homines novi. L’enseignement supérieur n’est donné que dans les villes grecques.