Après la dynastie troublée des Julio-Claudiens, vient celle des Flaviens. Après des débuts chaotiques, l’Empire trouve enfin son rythme de croisière et se développe. La mort de Néron, en effet, ouvre une période de crise d’un an et demi. Crise grave non seulement par son étandue géographique (Italie, Afrique, Gaulle…) et grave par ses enjeux. On se pose la question de la validité du régime établi. Une course au pouvoir va voir s’opposer quatre hommes en un an et demi.
GALBA (juin 68 à janvier 69)En rebellion contre Néron, dirigeant ses opérations d’Espagne, une fois le suicide de l’Empereur annoncé, il est reconnu empereur par les prétoriens et le sénat. Il arrive à Rome en octobre et commet fautes politiques sur fautes politiques. Il est asassiné par les prétoriens qui choisissent Othon pour le remplacer. OTHON (15 janv.- 14 avril 69)Celui-ci bénéficie d’une certaine popularité mais Vitellius (qui avait été proclamé empereur par ses troupes le 2 janv. 69) le bat. Aussi Othon se donne-t-il la mort. VITELLIUS (15 avril - 21 décembre 69)Alors qu’il regagne « tranquillement » Rome pour y recueillir son dû, un complot choisit Vespasien comme empereur. Une guerre civile s’en suit entre pro Vitellius et pro Vespasien. Le 22 décembre Vespasien est nommé empereur. Rome n’est plus que cendre et sang.
Vespasien (1er empereur de la dynastie Flavienne) C’est un homme simple qui a réussi une brillante carrière. Une fois au pouvoir, il rétablit l’ordre en resserrant la discipline dans l’armée et en pratiquant une stricte économie financière, ce qui ne l’empêche pas d’entreprendre de grands travaux à Rome : il fait reconstruire le temple du Capitole, élève le temple de la paix, commence l’édification du Colisée. Il favorise l’entrée des provinciaux dans le sénat, ce qui suscite une vive opposition de la vieille aristocratie. Restaurateur de l’ordre et de la paix. Il apparait, après les troubles qui avaient suivi la chute de Néron, comme un homme providentiel. Il s’efforce d’imposer le principe de la succession héréditaire à l’empire. Reprenant le système de la corégence déjà utilisé par Auguste, il fait attribuer, à son fils ainé Titus, la puissance tribunitienne et l’imperium proconsulaire ; son autre fils, Domitien, reçoit le titre de César. Jusqu’à ses derniers moments, Vespasien se montre un homme de caractère. Sentant la mort approcher, il se fait habiller et se leva, disant qu’ « un empereur romain doit mourir debout ». Il meurt en 79.
Titus A la mort de son père il a 39 ans. Il eut une jeunesse agitée, entre autre une liaison avec la princesse juive Bérénice. Il est obligé d’y mettre fin au moment d’accéder au trône car les romains ont peur qu’il face de Bérénice une nouvelle Cléopatre. C’est un bon général. Il pacifie la Judée en prenant Jérusalem, au prix de terribles massacres. Il fait de grands travaux. Il est orientalisant, même dans le culte. Il est désireux d’être aimé, mais gouverne avec un despotisme paternaliste. Il se garde de donner un rôle à Domitien qu’il déteste. Sa prodigalité fait qu’à sa mort le trésort est en difficulté. C’est sous son court règne qu’a lieu l’éruption du Vésuve (24 août 79) et l’incendie et l’épidemie qui touche Rome en 80. Il meurt le 13 septembre 81 d’un mal inconnu.
DomitienLe long règne de son frère Domitien, qui lui succède, est marqué par l’autoritarisme. Cet empereur détesté est assassiné en 90 |
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