On appelle système constitutionnel une phrase dans laquelle la proposition subordonnée constitue la condition qui rend possible ou nécessaire la vérification de la proposition principale.

Si on résume c'est une proposition qui commence par si qui est :
Si vis pacem, para bellum. Si tu veux la paix prépare la guerre.
Si venias, laetus sim. Si tu venais, je serais heureux.
Si venires, laetus essem. Si tu venais, je serais content ( mais tu ne viens pas)
Si venisse, laetus fuissem. Si tu étais venu, j'aurais été content.

Mais bon il y a quand même un certains nombre de nuances ...

Les temps employés
 
INDICATIF
Present
- valeur causale : qui a la même valeur que quoniam.
Abeo, si jubes. Je m'en vais si tu l'ordonnes
- valeur temporelle : qui a la même valeur que cum + indicatif.
-valeur de vérité générale

Parfait
- marquer l'antériorité de la condition par rapport à la proposition principale.

Futur




SUBJONCTIF

AVEC DEUX MODES DIFFÉRENTS


Les conjonctions introduisant la proposition
Différentes conjonctions peuvent être employées, même si les conjonctions sont généralement dérivées  de si.

EMPLOI DE SI
Si est la conjonction usuelle qui introduit une proposition subordonnée conditionnelle. Elle peu être renforcée par quod, accolé ou non , en début d' énoncé.
Quod si  curam fugimus, virtus fugienda est.  Et si nous fuyons les soucis , il faut fuir les vertus.
La conjonction sin introduit une seconde hypothèse contradictoire à la précédente :
Si domi sum, foris, est animus; sin foris sum, animus domi est. Si je suis à la maison, mon coeur est dehors; mais si je suis dehors, mon cœur est à la maison.

EMPLOI DE UT
Ut introduit une hypothèse présentée comme une restriction:
Prudentiam, ut cetera auferat, adferat certe senatus. La vieillesse, à supposer qu'elle emporte tout le reste, apporte du moins la sagesse.

FORME NEGATIVE
Quand la proposition conditionnelle est née, la négation est amalgamée à la conjonction, sous la forme nisi ou ni. Nisi sert souvent à introduire une condition restrictive ; il est alors fréquemment accompagné de l'adverbe forte (par hasard).
Nemo enim fere saltat sobrius, nisi forte insanit. En effet, en général, personne ne danse sans être ivre, à moins d'avoir perdu la raison.
On rencontre aussi si minus :
Espitulam Caesaris misi si minus legisses. Je t'ai envoyé la lettre de César , pour le cas où tu ne l'aurais pas élu.
Si non est employé pour insister sur une négation., en particulier quand on oppose deux systèmes conditionnels.
Si mala sunt, is qui erit in iis beatus non erit ; si mala non sunt, jacet omnis ratio Peripateticorum. Si ce sont des maux, celui qui en sera affligé ne sera pas heureux ; si ce ne sont pas des maux, tout le raisonnement des Péripatéticiens est par terre.

EMPLOI DE SIVE ... SIVE (ou seu.. seu)
Cela permet de coordonner deux propositions qui forment une alternative.
Perspicitis genus hoc quam sit facetum, (...) sive habeas vere quod narrare possis, sive fingas. Vous voyez combien combien, ce genre est plaisant, que l'on ait réellement de quoi raconter ou que l'on invente.

EMPLOI DE ETSI, TAMETSI ET ETIAMSI
Etsi, tametsi, etiamsi introduisent des conditions dont l'effet restrictif est nié ( elles équivalent alors à des propositions circonstancielles de concession)
Ista veritas etiamsi jucunda non est, mihi tamen grata est. Cette vérité,même si elle n'est pas agréable, m'est chère.

EMPLOI DE QUASI, UT SI, TAMQUAM SI
Quasi, ut si, tamquam si+ subjonctif introduisent une comparaison conditionnelle :
Aedes totae confulgebant tuae quasi essent aureae. Toute ta demeure resplendissait, comme si elle était en or.

EMPLOI DE DUM, DUMMODO, MODO
Dum, dummodo, modo + subjonctif introduisent  une temporelle conditionnelle; la proposition principale est soumise à une condition nécessaire qui est la réalisation simultanée de la proposition subordonnée:
Oderint dum metuant ! Qu'ils haïssent, pourvu qu'ils craignent.