Prométhée

C’est un Titan. Ce n’est pas seulement un dieu industrieux mais plutôt un créateur. Il remarqua que parmi toutes les créatures vivantes, il n’y en avait pas encore une seule capable de découvrir, d’étudier, d’utiliser les forces de la nature, de commander aux autres êtres, d’établir entre eux l’ordre et l’harmonie, de communiquer par la pensée avec les dieux, d’embrasser par son intelligence non seulement le monde visible, mais encore les principes et l’essence de toutes choses. Aussi du limon de la terre il façonna l’homme. Minerve, admirant la beauté de son ouvrage, offrit à Prométhée tout ce qui pouvait contribuer à sa perfection. Avec reconnaissance Promethée accepta l’offre de la déesse, mais ajouta que pour choisir ce qui conviendrait le mieux à l’œuvre qu’il avait créée, il lui fallait voir lui-même les régions célestes. Il ne redescendit du ciel qu’après avoir dérobé le feu (élément indispensable à l’industrie humaine) aux dieux pour le donner à l’homme. Irrité de cet acte, Jupiter ordonna à Vulcain de forger une femme qui fût douée de toutes les perfections et de la présenter à l’assemblée des dieux. Minerve la revêtit d’une robe d’une blancheur éblouissante, lui couvrit la tête d’un voile et de guirlandes de fleurs et d’une couronne d’or. Tous les dieux admirèrent la créature et chacun voulu lui faire un présent. Elle reçut le nom de Pandore (pan: tout, doron : présent). Jupiter lui remit une boite bien close et lui ordonna de la porter à Prométhée. Celui-ci se douta d’un piège et refusa Pandore et sa boite et recommanda à son frère Epiméthée ( qui réfléchit trop tard) de ne rien recevoir de la part de Jupiter. Mais Epiméthée, charmé par Pandore, l’a pris pour épouse. La boite fatale fut ouverte et laissa échapper tous les maux et tous les crimes, qui depuis se sont répandus dans l’univers. Epiméthée voulu la refermer, mais c’était trop tard et il n’y retint que l’Espérance qui était pret de s’envoler et qui demeura dans la boite hermétiquement refermée. Jupiter, outré que Prométhée n’ait pas été dupe de cet artifice, ordonna à Mercure de le conduire sur le mont Caucase, et de l’attacher au rocher, où un aigle devait lui dévorer éternellement le foie. Hésiode raconte qu’Hercule délivra Prométhée. Chez les Athéniens, la légende de Prométhée était populaire et comportait une divergence dans l’histoire : Les dieux et les hommes vivaient ensemble et mangeaient à la même table. C’était l’âge d’or. Prométhée un jour apporta un grand bœuf, il le tua et le découpa pour en faire deux parts. L’une composée de chair recouverte de la peau de la bête : l’aspect était rebutant, mais tous les bons morceaux y étaient ; l’autre constituée des os sous une mince couche de graisse blanche semblait appétissante, mais rien n’y était mangeable. Zeus (Jupiter) choisit entre les deux parts, il prit pour les dieux ce qui lui semblait le plus alléchant, les os. Ainsi, dans les sacrifices, les hommes brûlent les os et les dieux goûtent les fumets, les odeurs et les parfums tandis que les hommes se repaissent de la chair des bêtes mortes. Zeus accepta mal d’être trompé par la ruse de Prométhée et, pour punir les hommes qui en avaient bénéficié, il cacha le feu dont ils se servaient pour cuire les viandes, et les obligea à travailler pour faire pousser un grain qui, jusqu’ici se développait en abondance sans qu’on ait à s’en occuper. L’âge d’or était terminé. C’est à ce moment là que Prométhée vola le feu aux dieux etc. Ce qu’il faut retenir, c’est que Prométhée est le symbole de la révolte des hommes contre les dieux. Ingéniosité et fourberie sont entre ses mains des armes puissantes. Il réussit à tromper Zeus lui-même et à apporter à l’humanité, dont on prétend parfois qu’il est le créateur, des bienfaits que les dieux lui refusaient.